Un cortinaire à pied glauque
Un cortinaire à pied glauque
Ce cortinaire a 22 ans !
Il fut baptisé en 1988, par le sémillant cortinariologue Fernand Trescol – à qui je dois ma passion pour les cortinaires.
Grand érudit du genre, il ne se séparait jamais de ses boîtes de biscuits en fer, qui contenaient... non point des biscuits, mais des cahiers d'écolier dans lesquels courait une écriture pattes de mouche et rayonnaient d'étranges arborescences : trois cents pyramides édifiées à la gloire de quelque deux mille cortinaires !
Cortinarius olidovolvatus Bon & Trescol – littéralement Cortinaire à bulbe (presque) volvé et à mauvaise odeur, fut découvert dans les chênaies vertes du Midi. Mais on le rencontre aussi de temps à autre dans les chênaies calcaires de l'Indre, notamment dans la forêt domaniale de Laleuf.
Son chapeau visqueux, brun-jaune olivâtre sordide, peigné d'un remarquable chevelu ocre rouille, ses lames à reflets bleutés et le haut de son pied glauque le situent en bonne place chez les cortinaires Glaucopodes, au sein desquels il se fait remarquer par son bulbe marginé densément barbu-hirsute et par sa forte odeur de poussière.
Note :
Les cortinaires sont des champignons mycorhiziques (qui vivent en symbiose avec les racines des arbres), à spores verruqueuses, brun cannelle à brun ferrugineux en masse ; par ailleurs, dans la jeunesse, ils sont dotés d'un voile arachnéen (du latin "cortina" : voile), qui unit le bord du chapeau au sommet du pied.
Chronique Echo du Berry du 28 octobre 2010
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